Secret Level : Une game vite oubliée

Il n’y a pas beaucoup de séries comme Love, Death & Robots sur Netflix qui m’ont autant intrigué, surtout dans le domaine de l’animation. Alors, lorsque l’annonce de Secret Level sur Prime Video est apparue dans le feed de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux, ma curiosité s’est de nouveau éveillée. Cependant, à la fin du visionnage, une pointe de déception a fait son apparition.

Toujours produite par Blur Studios (la boîte de production d’un certain Tim Miller, à qui l’on doit Deadpool et, bien sûr, Love, Death & Robots), l’idée sur le papier semblait alléchante : chaque épisode serait dédié à une licence populaire dans le monde vidéoludique. Et bien que les bandes-annonces n’aient montré que quelques extraits des épisodes sur lesquels Prime Video faisait une promotion massive (notamment ceux sur Armored Core, Mega Man et Unreal Tournament), l’espoir subsistait que la série ne se réduise pas à une immense campagne publicitaire pour des licences auxquelles nous avons tous joué au moins une fois.

Malheureusement, Secret Level plonge sans surprise dans la facilité scénaristique, doublée d’une approche publicitaire qui, bien que visuellement impressionnante, frôle parfois la publicité mensongère. Entendons-nous bien : certains épisodes auraient mérité plus de temps, plus de développement, et surtout une meilleure exploration des univers présentés, notamment pour les non-connaisseurs des 14 jeux vidéo abordés. Passé la surprise de la première salve (puisque la série est divisée en deux parties, sans raison évidente, si ce n’est pour créer de l’attente et augmenter le temps de visionnage), il reste un goût d’inachevé et un manque d’audace, surtout après les trois saisons de Love, Death & Robots proposées par Blur Studios.

Là où la série de Netflix parvenait à représenter tout le spectre de l’animation actuelle, Secret Level souffre d’un manque d’originalité dans les techniques employées. Cela reflète, ironiquement, l’état actuel du monde du jeu vidéo : une course à l’innovation et au photoréalisme, mais aussi à la simplification du gameplay et à une rétention d’écran parfois absurde.

Bien que les épisodes centrés sur Sifu, Armored Core, New World: Aeternum et Pac-Man soient les plus réussis de cette première saison, un sentiment d’inachevé persiste. Et bien que Prime Video ait déjà commandé une saison deux, après les excellents résultats de cette première itération, il est difficile de ne pas constater que ces 14 épisodes manquent cruellement d’originalité et de sincérité vis-à-vis du contenu proposé et des histoires racontées.

Désormais, tout ce que l’on peut espérer, c’est un peu plus de créativité, des techniques d’animation variées qui ont fait le succès de Love, Death & Robots et– paradoxe ultime, compte tenu des critiques exprimées jusqu’ici– un contenu capable de nous donner envie de reprendre une manette une fois le visionnage terminé.

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