Nino : délicatesse d’un premier film sur la vie et ses liens

Nino, ça pourrait être n’importe qui, et c’est ce qui rend le premier long-métrage de Pauline Loquè si touchant et juste. On suit un jeune homme confronté à une nouvelle bouleversante, mais mieux vaut ne rien savoir avant d’entrer en salle, tant la découverte renforce l’impact.

Plutôt que de s’attarder sur l’aspect médical, Pauline Loquè explore les répercussions de cette annonce sur le quotidien du protagoniste et de ceux qui l’entourent. Comment accueillir l’inconnu ? Comment continuer à aimer ses proches quand l’avenir devient incertain ? Le film avance avec subtilité, alternant moments de légèreté et silences chargés, sans jamais tomber dans le pathos ou l’humour forcé.

Le gros point fort de ce long-metrage est videment l’immense talent Théodore Pellerin, le regard perçant qui traverse chaque scène, donnant à Nino une sensibilité rare, fragile et lumineuse. Autour de lui, William Lebghil et Salomé Dewaels enrichissent le récit de leur présence discrète tandis que Jeanne Balibar et Mathieu Amalric, dans une apparition inattendue, ponctuent son parcours de rencontres humaines surprenantes et marquantes.

Avec ce premier film, Pauline Loquè évite les écueils du drame moralisateur pour offrir une œuvre simple, sensible et profondément humaine. C’est une histoire d’amitié, de renaissance et de résilience, portée par un interprète principal qui marquera de son talent le cinéma français. En espérant le revoir très vite sur le grand écran !

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